Au chevet de la Guinée

Publié le par Yaya Bangoura

Alpha Condé, Président guinéen

Alpha Condé, Président guinéen

Alpha Condé ne s’est pas toujours montré à la hauteur de la tâche qui lui incombait à son arrivée au pouvoir : réformer la Guinée, refonder l’Etat, entamer un processus de réconciliation nationale et surtout changer qualitativement la vie des Guinéens, qui malgré la richesse de leur sous-sol gisent dans une pauvreté endémique.

En affirmant avoir « hérité d’un pays, mais pas d’un Etat », Condé semblait comprendre l’immense défi qui l’attendait. Mais cinq ans après son élection, la phrase est restée sans suite.

Foyer de la pandémie Ebola qui a tué 2 300 Guinéens, le pays s’achemine vers un cycle électoral à haut risque. Alpha Condé refuse d’inverser le calendrier électoral pour organiser d’abord les municipales puis la présidentielle. Pour rappel, les collectivités locales dont les élus n’ont pas été renouvelés depuis… 2005, sont dirigées par des fonctionnaires jugés partisans par l’opposition.

A quelques encablures de la présidentielle du 11 octobre prochain, les écuries s’agitent, les vocations naissent et les manœuvres d’appareil commencent à Conakry et dans les capitales ouest-africaines.

J’ai déjà évoqué le sujet des opposants guinéens. Leur irresponsabilité. Leurs compromissions. On retrouve en cette période préélectorale leur dessein quasi passionnel d’arriver au pouvoir. Calife à la place du calife. Leur seul projet politique constant.

Candidature unique ? Candidature plurielle ? Sidya Touré, numéro 2 de l’opposition, affirme que le « consensus » à trouver concerne la façon de « battre Alpha Condé ». Ensuite on verra. Rien de nouveau sous les Tropiques.

Le Monde

Publié dans Guinée, Politique, Alpha condé

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